Programme de formation


Le REMC est le socle commun de tout programme d’éducation et de formation.

 

Depuis le 1 juillet 2014, le REMC vient remplacer le PNF de 1989.
C’est un référentiel de compétences issu de l’évolution des connaissances, des comportements et du contexte sociétal dans le domaine de l’insécurité routière.
Désormais, les programmes de formations et livrets d’apprentissages des catégories A, A1, A2, B, B1, C, et D ont changés. (Nous présentons le nouveau livret d’apprentissage B dans une autre actualité)
Au début de l’histoire, il y a sans doute la prise de conscience du surrisque des jeunes conducteurs novices dans les années 70. Aujourd’hui, alors que le nombre de tués sur la route atteint un niveau historiquement bas (3250 tués en 2013), les jeunes de 18 à 25 ans restent surreprésentés dans les populations touchées.
Pour faire baisser le nombre de victimes, de nombreuses mesures règlementaires ont été prises, mais la formation du conducteur a quant à elle peu évolué.
Le REMC concerne principalement les enseignants qui peuvent participer à l’éducation de l’usager de la route tout au long de sa vie. De l’âge de la maternelle à la phase d’après permis.

 

Les grands enjeux éducatifs portent particulièrement sur :

 

L’accidentalité des jeunes de 14 à 25 ans
L’accidentalité liée à l’usage de deux-roues motorisés
La sécurité des usagers vulnérables
la lutte contre l’usage de substances psycho-actives associé à la mobilité
la poursuite de la baisse des vitesses moyennes enregistrées
la mobilité durable et citoyenne
le risque routier professionnel
le vieillissement de la population
En matière d’organisation pédagogique, l’approche par compétence intègre et complète la pédagogie par objectif (PPO)

 

Mais une compétence c’est quoi ?

 

Une compétence c’est la mobilisation ou l’activation de plusieurs savoirs, dans une situation et un contexte donnés (Le Boterf, 1995).

L’approche par les compétences fait référence à la matrice GDE* (Goals for Drivers’Education)

 

 

Connaitre les principaux organes de commandes du véhicule, effectuer des vérifications intérieures et extérieures

 

Le mauvais état du véhicule peut être à l’origine d’accidents. Les forces de l’ordre ne peuvent identifier que les défaillances techniques visibles du véhicule, principalement celles relatives à l’état des pneus. L’année dernière, 128 personnes tuées et 650 hospitalisées l’ont été dans un accident dans lequel un véhicule présentait une défaillance technique visible (pneumatiques, éclairage, défectuosité mécanique). Les autres risques sont principalement liés :
A la vérification des niveaux (frein, direction)
A l’état ou la propreté des feux (confusion éventuelle avec 2 roues)
A la propreté du pare-brise et à l’état des essuie-glaces

 

Pour utiliser un véhicule dans les meilleures conditions, et ainsi éviter de faire des erreurs de manipulation , il importe d’en connaitre les différentes organes et les principales commandes , d’en comprendre l’utilité et les subtilités . Il est notamment important d’expliquer à nos élèves pourquoi :

 

Quels sont les voyants ou cadrans du tableau de bord qui donnent une simple indication au conducteur ?
Quels sont ceux qui l’alertent de la nécessité d’une intervention urgente ?
Les feux servent-ils seulement à éclairer la route pendant la nuit ?
Pourquoi faut-il avoir une boite d’ampoules de rechange ?
Quels sont les deux risques principaux entrainés par l’usure et le gonflage incorrect des pneus ?
Quels sont les cas où l’on se sert du frein à main ?
Suis-je capable de répondre aux 50 questions de verifications intérieures du véhicule ?
Suis-je capable de répondre aux 50 questions de vérifications extérieures du véhicule ?

L’élève doit être capable :
*de contrôler les niveaux : liquide de frein, liquide de refroidissement, huile de carter, lave-glace, liquide d’assistance de direction (éventuellement la batterie)
*de vérifier l’état de la propreté des feux, des clignotants, des rétroviseurs, du pare-brise, des essuie-glaces, des plaques minéralogiques, des pneumatiques
*de situer la ou les boites à fusibles et éventuellement d’enlever un fusible et de le remplacer

 

 

Entrer, s’installer au poste de conduire et d’en sortir

 

Parmi les accidents mortels survenus l’an passé, 381 automobilistes tués n’étaient pas ou mal ceinturés, soit 22% de la mortalité routière des automobilistes .Notez également que :
*Un conducteur qui ouvre sa portière sans verifier la présence d’un deux roues : c’est 15% des accidents corporels à Paris
*Un manque de visibilité au poste de conduire peut entrainer facilement et rapidement un accrochage
*Un mauvais réglage ou l’absence d’appui-tête peut amener des séquelles cervicales en cas de choc arrière
*Une discussion animée avec un passager peut être source de distraction, donc d’accident

 

Etre trop loin ou trop prés du volant peut entrainer des erreurs de trajectoire. Trop prés des pédales, les freinages pendant le rétrogradage risquent d’être imprécis .Le « fameux talon en l’air » ne permet pas les meilleur des appuis. Tous ces petits détails peuvent avoir une influence sur la sécurité .Il est donc nécessaire d’expliquer pourquoi il faut :

 

*Comment vérifier sommairement si un pneu est dégonflé ?
*Quelles précautions faut-il prendre avant de monter en voiture ? En ouvrant une portière ?
*Pourquoi faut-il être bien installé au poste de conduire ?
*Comment faut-il installer les passagers ?
*Comment faut-il placer les bagages ?
*Quelle elle la réduction de blessures graves ou mortelles obtenues grâce a la ceinture ? Pourquoi ?

L’élève doit être capable :
*de contrôler sommairement le gonflage des pneus
*de procéder à l’installation au poste de conduite en respectant l’ordre (en commentant)
*de vérifier l’installation des passagers
*d’ouvrir la portière en sécurité

 

Tenir, tourner le volant et maintenir la trajectoire

 

Il existe des risques de sorties de route, de conflit avec d’autres usagers en croisant ou en dépassant, notamment en agglomération. Tenir le volant d’une main ne permet pas un contrôle parfait de la trajectoire, surtout en cas d’irrégularité de la route

 

Impossible de tenir une trajectoire correcte sans une utilisation rationnelle du volant. Il est donc nécessaire d’expliquer pourquoi :

 

*Pourquoi et quand faut-il tenir la position dite de 9h15 (ou 10h10) ?
*Dans quel cas est-il admis de le tenir autrement que dans la position dite 9h15 ?
*Quelles sont les façons de tenir le volant qui sont dangereuses ? Pourquoi ?

L’élève doit être capable, sur une aire dégagée ou un parking :
*de tenir le volant en ligne droite
*de tourner le volant sans déplacer les mains pour prendre une courbe
*de tourner le volant avec simple déplacement des mains pour prendre un virage
*de tourner le volant avec chevauchement pour prendre un tournant

 

Démarrer et s’arrêter

 

L’accidentologie en relation avec les démarrages ou arrêts peut se situer à deux niveaux. Le manque de maîtrise est plus lié au fait de ne pouvoir redémarrer rapidement qu’au seul calage du moteur. A l’inverse, le sentiment de maîtrise peut faire prendre quelques risques, comme celui de vouloir patiner les roues pour s’amuser. D’autres risques existent comme :
*Ne pas redémarrer immédiatement en pleine intersection ou sur un passage a niveau présente des risques d’être percuté
*Lors des manœuvres, le fait de ne pas maîtriser au mieux le patinage de l’embrayage peut amener à des accrochages
*Lors d’un démarrage en côte, une mauvaise gestion du point de patinage ou une absence d’utilisation du frein a main peut faire reculer et percuter un autre véhicule ou un piéton qui traverse derrière nous a ce moment-la

 

Dans la vie d’un conducteur, impossible de comptabiliser le nombre de fois où l’on va démarrer et s’arrêter .Cela devient très rapidement automatique , mais au début , cela ne semble pas si évident pour le conducteur ou la conductrice débutant(e).Il est donc nécessaire d’expliquer pourquoi :

 

*Pourquoi faut-il lâcher la clé de contact des que le moteur tourne ?
*A quoi sert le voyant de préchauffage ?
*Pourquoi faut-il savoir remettre rapidement le moteur en marche en cas de calage ?
*Quelles précautions faut-il prendre avant de démarrer ?

L’élève doit être capable :
*de débloquer l’antivol et de mettre le moteur en marche sans fausse manœuvre
*d’avoir acquis les automatismes nécessaires pour démarrer sans calage et sans à-coup
*de ne jamais démarrer dans s’assurer que l’espace est libre
*de tenir compte de la visibilité
*de savoir démarrer en descente, et en montée, avec ou sans frein a main (trois exercices consécutifs réussis).Si l’on ne dispose pas d’une chaussée en pente, ce point pourra être enseigné au cours d’une des sous-compétences suivantes
*de savoir remettre rapidement le moteur en marche âpres un calage provoqué par le formateur (trois exercices consécutifs réussis, avec ou sans « start and stop » le cas échéant)

 

Doser l’accélération et le freinage à diverses allures

 

Les risques liés au mauvais dosage de l’accélération ou du freinage sont principalement des risques de choc possible avec des obstacles. A l’allure réduite, les conséquences peuvent déjà être fatales, notamment si le choc a lieu avec un piéton

 

Utiliser les commandes de façon rationnelle pour effectuer un démarrage ou un arrêt est un premier niveau de compétence. Etre capable d’utiliser ces différentes commandes en les dosant est un second niveau .Pour cela, il peut être utile d’expliquer pourquoi :

 

*Qu’est ce que le frein-moteur ?
*Quelle est l’utilité du frein-moteur ?
*Pourquoi doit-on « doser » le freinage ?

L’élève doit être capable :
*de doser l’accélération en première
*de doser la décélération en première
*de doser le freinage à allure lente
*de faire un arrêt de précision (tolérance de plus ou moins 50 cm), la voiture roulant à 20km/h environ, le pare choc avant étant a la hauteur d’un repère. Avant de freiner, l’élève aura regardé vers l’arrière (rétroviseurs)

 

Utiliser la boite de vitesse

 

Les risques mécaniques sont les principales conséquences d’une mauvaise manipulation de la boite de vitesses. Au niveau de l’accidentologie, le changement de vitesse ou la mauvaise sélection d’un rapport de vitesse peut causer des erreurs de trajectoire

 

En France, la majorité des véhicules sont équipés d’une boite de vitesse manuelle, avec une pédale d’embrayage, pour pouvoir assurer leur passage sans difficulté. Mais cela nécessite de nombreuses explications et exercices pour rendre automatique l’utilisation de cette boite de vitesses. Impossible de réussir à atteindre cette sous-compétence sans expliquer pourquoi :

 

*A quoi sert la boite de vitesse ?
*Pourquoi faut-il débrayer avant de changer de vitesse ?
*Quand la voiture roule, par exemple, à 40km/h, le moteur tourne-t-il plus vite en seconde ou en troisième ?

L’élève doit être capable :
*la voiture étant à l’arrêt, sans quitter la route des yeux, de passer immédiatement à la vitesse indiquée par le formateur, tout en coordonnant l’action sur l’embrayage
*en roulant, de monter et de rétrograder les vitesses à la demande du formateur au moins trois fois sans erreur
*de monter et rétrograder les vitesses, en fonctions du régime moteur (bruit) et de la vitesse de la voiture, sans intervention de l’enseignant(e), au moins trois fois sans erreur ou oubli

 

Diriger la voiture en avant en ligne droite et en courbe en adaptant allure et trajectoire

 

Une mauvaise trajectoire peut être à l’ origine de très graves accidents, lors du croisement avec d’autres véhicules notamment. Un regard mal orienté, trop fixe ou trop près de devant soi peut faire dévier la trajectoire, et ainsi faire entrer en conflit. L’adaptation de l’allure n’est pas liée seulement à la possibilité de prendre la bonne trajectoire (notion d’adhérence) mais aussi à la possibilité de voir loin (notion de visibilité)

 

Si la position du regard a déjà été abordée lors des explications et des exercices précédentes sous compétences, il est temps de relier tous les exercices entre eux pour aborder la notion de trajectoire et pour mettre en évidence, concrètement, ce que veut dire « regarder haut, regarder loin, regarder large, regarder mobile » (HLLM pour s’en souvenir). Pour cela il faut insister sur certains points et encore expliquer pourquoi :

 

*Que se passe-t-il si on tient trop fermement le volant ?
*Quel est le rôle du regard pour suivre une trajectoire ?
*A quels risques s’expose-t-on si l’allure n’est pas adaptée à la trajectoire ?
*Quelles sont les différences entre un tournant, un virage et une courbe ?

L’élève doit être capable :
*de circuler, en ligne droite et en courbe, en marchant avant, sans s’écarter ni se rapprocher exagérément de la bordure du trottoir ou de la chaussée, et manipuler diverses commandes simples tout en roulant
*de faire un arrêt de précision à diverses allures (moins de 60km/h) et sur divers rapports de vitesse (1ere, 2e, 3e)
*de remettre le moteur en marche en cas de calage lors de l’arrêt de précision (en seconde ou en troisième)
Ces exercices seront effectués avec l’aide de cônes pour délimiter les voies. On s’attachera à vérifier, outre la trajectoire, un début de synchronisation entre le frein, l’accélérateur, l’embrayage et ma boite de vitesses

 

Regarder autour de soi et avertir

 

De nombreux conflits de circulation sont la conséquence d’un manque d’observation de l’environnement, ou de communication par l’absence d’utilisation des clignotants. Les risques potentiels sont entres autres :
*Des risques de collision avec des véhicules venant de l’arrière (freinage brutal) ou de côtés (écart brusque)
*Des usagers vulnérables placés dans les angles morts (cyclistes ou deux-roues à moteur)
*Sorties de stationnement sans précaution (ni contrôles ni clignotants)
*Mouvement non compris sur les giratoires (changements de voies sans contrôle ; sorties de giratoires sans clignotants obligeant ceux qui rentrent à un arrêt inutile)

 

L’importance des regards a déjà été maintes fois soulignée pour obtenir une bonne trajectoire. Mais regarder autour de soi sert en priorité à obtenir des informations, des indices sur la présence d’autres usagers. Des accessoires sont nécessaires pour voir ce qui se passe vers l’arrière, car nous n’avons pas (encore !) les yeux derrière la tète. Mais nos yeux et notre sentiment de perception peuvent aussi nous jouer de vilains tours. C’est la raison pour laquelle il est nécessaire d’expliquer pourquoi :

 

*Qu’est ce qu’un « angle mort » ?
*Quel est le danger des angles morts ?
*Où existe-t-il généralement des angles morts ?
*Pourquoi faut-il souvent utiliser les rétroviseurs ?
*Quels sont les dangers qui viennent de l’arrière ?
* Quand est-il indispensable d’utiliser des rétroviseurs ?
*Pourquoi regarder en « balayant » l’environnement du véhicule ?
*Que se passe-t-il lorsque le conducteur fixe son regard dans une direction ?
*Citez quelques cas où il est important d’avertir.
*Pourquoi est-il préférable d’avertir par intermittence ?
*Quand utilise-t-on les clignotants ?
*Quand utilise-t-on l’avertisseur sonore ?
*Quand l’avertisseur sonore est-il interdit et pourquoi ?
*Quand utilise-t-on les feux de détresse ?
*Quand utilise-t-on les feux « stop » par intermittence ?
*Quand utilise-t-on l’avertissement lumineux ?

L’élève doit être capable :
*des les premiers exercices pratiques, même sur piste, d’utiliser rationnellement les rétroviseurs
*le véhicule étant a l’arrêt, a la demande du formateur d’actionner toutes les commandes correspondant à des avertissements, sans hésiter ni lâcher le volant, ni quitter la route des yeux. L’exercice sera effectué trois fois successivement pour chacune des commandes annoncées dans un ordre aléatoire, une seule hésitation, sauf pour le signal de détresse, sera tolérée

 

Effectuer une marche arrière et un demi-tour en sécurité

 

Les manœuvres de marche arrière présentent un certain nombre de risques à cause du manque de visibilité, ou de l’effet de surprise créé chez les autres usagers. Les manœuvres effectuées hors agglomérations sont plus dangereuses à causes du trafic dont la vitesse est plus élevée .On peut noter ces exemples :
*Risques d’accrochages avec d’autres véhicules garés
*Risques de gêner ou renverser un piéton évoluant derrière le véhicule
*Risques d’accrochage avec un véhicule surpris arrivant de l’arrière
*Risques de bloquer la circulation lors d’un demi-tour dans une voie passagère
*Risques de heurter le trottoir lors d’un demi-tour et ainsi endommager un pneu ou de dérégler le parallélisme
*Risques de heurter le bas de caisse (spoiler) sur le trottoir lors du demi-tour avec les véhicules à la carrosserie surbaissée
*Risques si on prend l’habitude d’utiliser seulement le radar ou la camera de recul
Attention à ne pas tenter de demi-tour si la chaussée sur laquelle je circule est à sens unique.

 

Avec une voiture, il est parfois utile et nécessaire de reculer, pour faire une manœuvre de stationnement ou pour faire un demi-tour parce qu’on s’est trompé de route. Pour réussir ce type de manœuvre n’est pas forcement naturelle, il importe d’expliquer pourquoi :

 

*Quels sont les risques entrainés par la marche arrière ?
*Comment éviter de faire une marche arrière ?
*Dans quels cas effectuer un demi-tour sur la chaussée est-il interdit ?
*Dans quels cas effectuer un demi-tour sur la chaussée est-il dangereux ?

L’élève doit être capable
*de faire une marche arrière une ligne droite en sécurité (contrôles visuels) sans s’écarter ni se rapprocher exagérément de la bordure du trottoir ou de la chaussée
*de faire faire une marche arrière en arrondi de trottoir ou en angle de rue en sécurité (contrôles visuels) sans s’écarter exagérément de la bordure du trottoir ni heurter ou monter sur le trottoir
*de faire un demi-tour en 3 temps (ou 5 temps si la chaussée est trop étroite) en sécurité (contrôles visuels) sans heurter ni monter sur le trottoir

 

Rechercher la signalisation, les indices utiles et en tenir compte

 

Le non-respect de la signalisation entraîne des conflits avec d’autres usagers. Ces risques peuvent être les suivants :
*Une vitesse excessive est présente dans 25% des accidents mortels
*Prendre un sens interdit ou une autoroute à contre-sens met en situation de dangerosité extrême avec un accident quasiment certain
* Ne pas tenir compte du manque de visibilité dans un virage ou en côte est également source d’accident à cause de l’effet de surprise empêchant de s’arrêter à temps si un obstacle disparaît brusquement
*Ne pas éviter un trou dans la chaussée peut aussi endommager un pneu ou un élément de carrosserie

 

Connaitre le code de la route et la signalisation, c’est-à-dire les indices formels, est nécessaire pour pouvoir ensuite en tenir compte en situation réelle mais il est aussi important d’avoir une approche concrète des autres indices utiles, indices formels, qui donnent parfois une information encore plus pertinente de l’évolution possible d’une situation de conduite. Il est donc nécessaire d’expliquer a l’apprenti conducteur pourquoi :

 

*Quelles sont les significations de la forme de la couleur et des symboles des panneaux ?
*Quelle est la signification des marquages au sol, y compris les flèches de sélection de rabattement ?
*Citer au moins deux indices « informels » relatifs a la route.
*Citer au moins deux indices « informels » relatifs aux autres usagers.
*Citer au moins deux indices « informels » relatifs à la voiture.

L’élève doit être capable, en circulant en agglomération et en rase campagne :
*de ne commettre aucune infraction relative à la vitesse (excès)
*de commenter ce qu’il doit faire dans le cas d’un rétrécissement ou d’un élargissement de chaussée
*de prendre seul une direction différente en présence d’un sens interdit
*d’éviter de rouler sur des zébras
*de ralentir suffisamment des que la visibilité est réduite

 

Positionner le véhicule sur la chaussée et choisir la voie de circulation

 

Un placement erroné sur la chaussée va donner une mauvaise information sur un éventuel changement de direction .Se placer, c’est communiquer avec les autres usagers .Une mauvaise communication peut entraîner un risque de confusion, et donc un risque d’accrochage lourd de conséquences pour un usager vulnérable tel qu’un deux-roues en agglomérations.

 

Il existe des chaussées à double sens, des chaussées à sens unique, des chaussées à plusieurs voies pour le même sens de circulation. Le conducteur débutant doit donc savoir pourquoi le placement s’effectue de telle ou telle façon en fonction des circonstances. Il doit notamment savoir pourquoi :

 

*Comment reconnait-on :
-une voie réservée aux cyclistes et cyclomotoristes ?
-une voie réservée aux véhicules lents ?
-une voie réservée aux véhicules de transport en commun ?
*Qu’est ce qu’une voie de stockage ?
*Doit-on toujours roulé à droite sur les chaussées en sens unique ?
*Pourquoi ne faut-il pas prendre la voie réservée aux véhicules lents si on roule à plus de 60km/h ?

L’élève doit être capable, au moins dans 3 situations différentes :
*d’observer les autres usagers (sur le coté et à l’arrière) avant un changement de voie, par les rétroviseurs et éventuellement un contrôle direct
*de maintenir, sur une chaussée dépourvue de marquages, la voiture sur la voie de droite
*de choisir la voie dans laquelle il doit rouler, avec prise d’information pour ne pas gêner
*sur une chaussée sans voies matérialisées, de maintenir constamment sa voiture sur la voie de droite

 

Adapter l’allure aux situations

 

La vitesse est un des premiers facteurs d’accident. Dans au moins 25% des cas, c’est un facteur déclenchant ou aggravant .Les types de difficultés sont :
*Le risque de heurter un usager vulnérable en agglomération car la visibilité est souvent réduite
*Le risque de blessures plus graves ou mortelles hors agglomération car la vitesse est plus élevée (notamment en virages avec sorties de route ou tonneaux)

 

Lors de la recherche de la signalisation et des indices utiles, la notion d’excès de la vitesse et d’adaptation de l’allure a déjà été abordée. La, il s’agit d’aller un peu plus loin dans la compréhension de cette adaptation, de la nécessité pour le conducteur de faire parfois le choix d’augmenter son allure , ou plus souvent de la réduire. Il est utile d’expliquer pourquoi :

 

*Quelles sont les prescriptions relatives aux limitations générales de la vitesse ?
*Quel est le rôle des ralentisseurs (dos d’âne) ? Comment les aborder ?
*Peut-on toujours rouler à la vitesse maximale autorisée ?
-Quels sont les indices qui permettent au conducteur d’évaluer sa propre vitesse ?
*Quelles sont les causes d’erreur dans l’évaluation de sa propre vitesse ?
*A quelle vitesse en mètres par seconde correspondent approximativement les vitesses de : 60km/h, 90km/h, 100km/h, 130km/h ?

L’élève doit être capable :
*de ralentir avant d’aborder une intersection où l’on est prioritaire, mais où la visibilité est réduite
*de ralentir suffisamment en présence de « 2 roues » ou de piétons à proximité
*d’aborder un feu au vert en plaçant le pied en appel devant le frein
*en roulant a diverses allures (30, 50, 70,90 km/h) d’indiquer approximativement quelle est sa vitesse, sans regarder le compteur (le masquer éventuellement. L’exercice sera fait sur une route relativement étroite, sur route large, en agglomération.

 

Tourner à droite et à gauche en agglomération

 

Les risques principaux se situent au niveau des placement gênants lors des changements de direction et surtout dans la non communication aux autres de notre intention .Quand on sait que 13% des conducteurs de voitures et/ou deux-roues motorisés déclarent ne pas mettre leur clignotant en cas de changement de file ou de direction , cela peut expliquer certains accidents comme :
*Heurter un piéton après avoir tourné dans une rue à allure inadaptée
*Renverser un cycliste en tournant à droite dans contrôle ou clignotant
*Percuter un deux-roues à moteur en tournant à gauche sans avoir vérifier l’angle mort
*Percuter un véhicule en sens inverse en tournant à gauche
*Percuter un véhicule en sens inverse en tournant à droite trop large

 

Tout changement de direction peut être un moment de conflit avec d’autres usagers qui eux peuvent continuer tout droit, ou emprunter une autre direction que la nôtre. Il est donc utile et nécessaire d’expliquer à l’élève pourquoi :

 

*Quelles précautions doit-on prendre avant de tourner à droite ?
*Quelles précautions doit-on prendre avant de tourner à gauche ?
*A quoi reconnait-on une chaussée à sens unique ?
*Pourquoi faut-il signaler nos changements de direction ?
*Pourquoi ne faut-il pas couper le centre de l’intersection lorsque je tourne à gauche ?
*Comment se placer lorsqu’on doit s’arrêter avant de tourner à gauche à une intersection ?

L’élève doit être capable, en changeant de direction vers la gauche et vers la droite au moins trois fois :
*de choisir correctement la position du véhicule sur la chaussée
*d’ajuster son allure aux circonstances
*de respecter les règles de priorité
*d’avertir si cela est nécessaire
Aucune erreur ou hésitation dangereuse ne peut être admise.

 

Détecter, identifier et franchir les intersections suivant le régime de priorité

 

Chaque année, on recense entre 11 et 13% des accidents mortels dont la cause est un refus de priorité. Parmi les risques les plus importants en intersection, on peut citer les risques de collision sur le côté par un refus de priorité, les risques de collision par l’arrière lors du respect d’une priorité à droite ou d’un arrêt au feu jaune. Les usagers vulnérables tel que les piétons ont besoin de traverser aux intersections et peuvent être en conflit direct avec les véhicules à 4 roues qui disposent d’une carrosserie protectrice .En franchissant un feu vert , attention aussi aux cyclistes qui peuvent désormais passer à certains feux rouges signalés. La présence éventuelle d’un véhicule d’intérêt général prioritaire est enfin à prendre en compte lorsque je franchis un feu vert.

 

Les intersections sont des zones où les usagers vont se rencontrer à l’angle droit, où les conflits sont directs si les ordres de passages ne sont pas respectés. Nos élèves doivent donc savoir pourquoi :

 

*Quelle est la signification des panneaux et des marquages relatifs aux intersections ?
*Que doit-on faire en abordant une intersection sans signalisation ?
*Quelle est la signification des feux et celle des gestes des agents ?
*Qu’est ce qu’une route prioritaire et comment est-elle signalisée ?
*Quels sont les signaux (panneaux et marquages au sol), et les indices qui annoncent au conducteur la présence d’une intersection ?
*Même si la visibilité est très bonne, quels sont les risques présentés par une intersection
*Pourquoi le signal « stop » oblige-t-il à marquer l’arrêt ?
*Quelle est la signification du feu jaune qui précède le feu rouge ?

L’élève doit être capable, en circulant en agglomération et en rase campagne :
*de franchir différentes intersections où il n’a pas à céder le passage, en vérifiant son environnement
*d’aborder au moins cinq intersections où il doit céder le passage, sans prendre de risques ni gêner, et sans nécessiter plus d’une indication de la part du formateur
*de faire un arrêt de précision en abordant un stop
*de commenter sa conduite, pour vérifier qu’il détecte les intersections en temps utile, qui connaît les règles de passage et qu’il les applique, qu’il sait estimer la visibilité à l’intersection, qu’il estime correctement la distance et la vitesse des autres usagers

 

Franchir les ronds-points et les carrefours à sens giratoire

 

Si l’implantation de carrefours giratoires a pu considérablement réduire l’accidentologie liée aux chocs à angles droits en intersection, les risques concernant les piétons et deux-roues a augmenté. Les risques principaux sont :
1-Refus de priorité (37%). 2- Pertes de contrôle sur l’anneau (16%). 3-Pertes de contrôle en entrée (11%) . 4- Collisions arrière en entrée (7%) . 5-Cisaillement en sortie (6%) . 6-Renversements de piétons sur passage protégé (6%). 7-Pertes de contrôle en sortie (3%) . 8-Collisions frontales en sortie (3%) . 9-Collisions arrière sur l’anneau (1%) .10-Collisions arrières en sortie .11- Dépassements de deux-roues en entrée (1%).12- Dépassements de deux-roues en sortie (1%).13- Entrecroisements sur l’anneau (2%).14-Circulation à contresens sur l’anneau (1%).15- Piétons sur l’anneau (3%) .16-Accidents de piétons en aval du giratoire (1%)

 

Depuis 1984, la France s’est équipée de plus de 40 000 carrefours giratoires .Impossible de circuler sans être amené à en franchir un dans les minutes qui suivent. Nos élèves doivent maîtriser leur approche pour quelle soit la plus souple en sécuritaire possible. Ils doivent pour cela savoir pourquoi :

 

*Quelle est la différence entre un rond-point et un carrefour giratoire ?
*Quelle est la signification des panneaux et marquages relatifs aux intersections et ronds-points ?
*Suis-je obligé de serrer l’anneau pour tourner à gauche sur un giratoire ?
*Faut-il marquer un temps d’arrêt en arrivant à un carrefour giratoire ?
*faut-il contrôler les angles morts en sortant d’un carrefour giratoire ?

L’élève doit être capable , en abordant un rond-point ou un carrefour à sens giratoire , en allant tout droit et en changeant de direction vers la gauche et vers la droite au moins trois fois :
*d’effectuer un placement correct du véhicule sur sa voie
*d’ajuster son allure aux circonstances en évitant au maximum de s’arrêter
*de respecter les priorités de passage (piéton ou véhicule en approche)
*d’observer son environnement et les zones de conflit
*d’utiliser le clignotant efficacement
Aucune erreur ou hésitation dangereuse ne peut être admise.

 

S’arrêter et stationner en épi, en bataille et en créneau

 

Pour toutes les manœuvres effectués en agglomération, il existe des risques mécaniques comme :
*Heurter le trottoir en faisant un créneau peut endommager un pneu, ou dérégler le parallélisme
*Frotter le trottoir lors d’un créneau peut abîmer les jantes, les enjoliveurs
Mais il y aussi des risques d’accrochages avec d’autres usagers, plus particulièrement avec les deux-roues. Ces risques sont les suivants :
*En s’arrêtant brutalement par la découverte d’une place inespérée, on peut être percutée par un usager suiveur, surpris de notre arrêt pas forcement signalé
*Au moment de la manœuvre, le conducteur étant absorbé par la réussite de celle-ci, il peut oublier de regarder vers l’avant ou sur les côtés et heurter un véhicule qui continuerait normalement sa progression
*Au moment de la sortie d’un créneau, un contrôle insuffisant dans l’angle mort peut surprendre un deux-roues

 

Les stationnements en agglomérations étant de plus en plus compliqués à cause du nombre réduit des places , notre élève devra s’entraîner un minimum aux manœuvres possibles. Mais auparavant, il est nécessaire de lui expliquer pourquoi :

*Quelle est la différence entre l’arrêt et le stationnement ?
*Quelles sont les règles concertant le stationnement sur route ?
*Quelle est la signalisation relative a ces règles ?
*Quelles sont les règles concernant le stationnement en agglomération ?
*Quelle est la différence entre le stationnement gênant et le stationnement très gênant ?
*Quelle est la signalisation relative à ces règles ?
*Quelles sont les raisons de ces règles ?
*Citez des exemples de stationnements dangereux.
*Dans quel cas risque-t-on de surprendre les autres conducteurs en arrêtant ou en immobilisant son véhicule dans la circulation ? Comment éviter de les surprendre ?
*Quels sont les risques particuliers de l’arrêt et du stationnement de nuit ? Comment les éviter ?

L’élève doit être capable :
*de s’arrêter en bordure du trottoir, devant un magasin par exemple, en prenant les précautions nécessaires
*en agglomération, alors que les emplacements libres ne sont pas nombreux, de s’arrêter pour stationner « dès lors que ce sera possible ».On jugera comment il cherche un emplacement libre.
*de ranger la voiture en épi , en bataille , en créneau à droite et à gauche de la chaussée , en estimant sil dispose de la longueur ou de la largeur suffisante , et en se plaçant d’une façon qui ne gênera pas , et n’empêchera pas le départ des autres véhicules
*de prendre les précautions nécessaires pour que sa manœuvre ne soit ni gênante, ni dangereuse

 

Evaluer et maintenir les distances de sécurité

 

L’année dernière, c’est près de 300 tués qui ont été recensés lors de collisions en chaîne ou multiple .Les risques essentiels sont donc :
*Percuter un véhicule qui précède avec au moins des dégâts matériels
*La collision en chaîne sur autoroute ou voie express
*Lors d’un freinage important, être percuté par un véhicule qui suit trop près
*Accrocher un usager fragile (piéton ou deux-roues) lors d’un dépassement avec une distance de sécurité latérale insuffisante

 

Comme l’écrit Jean-Pascal Assailly « l’une des grandes « énigmes » de l’éducation routière en effet dans le fait que la compréhension des lois de l’énergie cinétique, des temps de réaction, des distances nécessaires pour s’arrêter et donc les intervalles de sécurité …ne progresse quasiment pas entre 10, 15,20 et 30 ans ! Donc, ni l’école ni l’auto-école, ni le permis, ni même l’expérience de la conduite ne provoquent de progrès dans la compréhension de ces phénomènes ; ce qui veut dire qu’ils ne sont pas intégrés (même par des gens qui vont jusqu’à Bac +10 !….) ».Cette sous-compétence va donc être un vrai « challenge ».Aucune chance que nos élèves ne l’atteignent si on ne leur explique pas pourquoi :

 

*A quelle distance minimale peut-on s’approcher d’un « deux-roues » ou d’un piéton qu’on dépasse ?
*Comment peut-on évaluer la distance à maintenir entre soi et un véhicule qu’on suit ?
*Quelle est la distance de sécurité minimale entre soi et le véhicule suivi à 60 km/h ? A 90 km/h ? A 130 km/h ? Pourquoi ?
*Lorsqu’on circule en file et que cette file s’arrête, pourquoi faut-il laisser une certaine distance entre soi et le véhicule qui précède ?
*Pourquoi la distance de sécurité séparant des véhicules qui se suivent doit-elle augmenter si la vitesse des véhicules augmente ?
*Que faut-il faire si on est suivi de trop près par un autre conducteur ?

L’élève doit être capable :
*de maintenir, sur deux kilomètres au moins alors que la circulation est dense, une distance de sécurité suffisante entre lui et les véhicules suivis ou dépassés
*d’estimer, au moyen d’un repère choisi et en appliquant la règle des deux secondes, s’il roule assez loin derrière le véhicule qu’il suit

 

Croiser, dépasser, être dépassé

 

L’an passé, on a recensé 40% des usagers tués lors d’une collision entre au moins deux véhicules, dont la moitié en collision frontale, généralement au cours d’un dépassement. Voici donc les risques principaux :
*Percuter un véhicule lors d’un croisement sur chaussée étroite
*Provoquer une collision frontale en ne serrant pas suffisamment à droite ou en accélérant alors qu’on est dépassé
*Accrocher un deux-roues en le dépassant avec un espace latéral insuffisant
*Percuter un véhicule en sens inverse lors d’un dépassement à cause d’une mauvaise évaluation (différentiel de vitesse insuffisant avec le véhicule dépassé ; vitesse excessive du véhicule en face ; manque de visibilité)
*Faire une « queue de poisson » en se rabattant trop tôt après un dépassement et risquer d’accrocher un véhicule dépassé ou de lui faire une embardée
*Etre accroché par un véhicule qui se rabat trop tôt après m’avoir dépassé

 

Les croisements sur chaussées étroites et les dépassements sur chaussée à double sens de circulation font partie des moments de conduite les plus à risques. Dans les deux cas, les chocs frontaux peuvent être très violents. Il est donc primordial d’aborder cette sous-compétence avec nos élèves en expliquant pourquoi :

 

*Dans quels cas peut-il est dangereux de croiser un véhicule ?
*Dans quels cas risque t-on de ne pas pouvoir reprendre assez vite sa place à droite après avoir dépassé ?
*Que se passe t-il si la vitesse qu’on peut atteindre en dépassant est à peine supérieure à celle du véhicule dépassé ?
*Quand doit-on avertir le conducteur qu’on a l’intention de le dépasser ?
*Peut-on dépasser un tramway à l’arrêt ? Dans quelles conditions ?
*Dans quels cas est-il possible de dépasser dans un virage ou au sommet d’une côte ?
*Dans quels cas est-il interdit de dépasser à une intersection ?
*Quand se rabattre à droite après un dépassement ?
*Que doit-on faire lorsqu’on va être dépassé ?
*Quelle est approximativement la distance parcourue pendant le dépassement d’une voiture qui roule à 70km/h si on roule soi-même a 90km/h ? Quelle est la visibilité minimale nécessaire pour entamer un dépassement ?
*Citez quelques cas où il est préférable de renoncer à dépasser.
*Dans quels cas peut-on dépasser par la droite ?

L’élève doit être capable :
*de prendre toutes les précautions nécessaires lors d’un croisement présentant quelques risques
*de prendre toutes les précautions nécessaires avant, pendant, et après un dépassement
*d’utiliser convenablement les possibilités d’accélération de son véhicule ainsi que les divers rapports de la boite de vitesse

 

Passer des virages et conduire en déclivité

 

De nombreux accidents ont lieu chaque année aux abords des virages .Un scénario type est une perte de contrôle survenant sur une route bidirectionnelle d’aspect confortable, à la sortie d’un virage resserré abordé dans ralentir suffisamment, et s’achevant contre un arbre. Il faut donc se méfier des risques suivants :
*Dérapage à cause d’une perte d’adhérence (force centrifuge ou profil mal évalués)
*Heurt avec un usager en sens inverse (trajectoire coupée)
*Collision avec un véhicule plus lent ou un obstacle en sortie de virage (non prise en compte du manque de visibilité)
*Heurt avec un véhicule plus lent ou en côte ou en descente
*Perte de frein s’ils sont trop sollicités en descente

 

Sil est possible de sortir de la route en ligne droite, le risque est encore plus présent lors de la prise d’un virage. En circulant en montagne ou en forte déclivité, la gestion de l’allure du véhicule est différente selon qu’on monte ou qu’on descend. Il va donc falloir expliquer pourquoi :

 

*Quelle est la signalisation relative aux virages ?
*Quelle est la relation entre la vitesse et la force centrifuge ?
*Quelle est la relation entre le rayon du virage et la force centrifuge ?
*Quels sont les risques des virages ?
*Dans quels cas doit-on ralentir avant un virage ?
*Quelles sont les particularités du croisement et du dépassement sur les routes de montagne ?
*Quelles sont les prescriptions réglementaires relatives au croisement ?
*Comment ralentir la voiture dans une longue descente ?
*Quels sont les risques de l’arrêt et du stationnement sur les routes de montagne ?

L’élève doit être capable, à l’occasion du franchissement de plusieurs virages, plus ou moins serrés et où la visibilité est plus ou moins bonne :
*d’adapter sa vitesse aux caractéristiques du virage
*de se positionner sur la chaussée (trajectoire)
*d’utiliser le volant correctement
*de commenter sa conduite sur les indices utiles et sur la direction du regard
*en déclivité, de mettre en pratique les connaissances acquises

 

Connaître les caractéristiques des autres usagers et savoir se comporter à leur égard avec respect et courtoisie

 

Chaque année, les usagers vulnérables sont malheureusement très représentés dans l’accidentologie. Voici les principaux risques les concernant :
Piétons : 14% des personnes tuées ; 2/3 de la mortalité se produit en agglomération ; la moitié des piétons tués sont des enfants ou des personnes âgées
*Cyclistes : 4% des personnes tuées ; 2/3 de la mortalité se produit hors agglomération
*Cyclomotoristes : 4% des personnes tuées pour seulement 0,6% de part de trafic
*Motocyclistes : 18% des personnes tuées pour seulement 1 ,3% de part de trafic ; 4 motocyclistes tués sur 5 en cylindrée de + 125cm3

 

La conduite automobile comporte des aspects techniques, mécanique, mais également des aspects sociaux, dans la solidarité nécessaire avec les autres catégories d’usagers que l’on va constamment côtoyer, et notamment celle des plus fragiles. Il faut donc expliquer a nos élèves pourquoi :

 

*Quelles précautions faut-il prendre en présence des piétons ?
*Pourquoi les enfants sont-ils souvent accidentés ?
*Pourquoi les piétons âgés sont-ils souvent plus accidentés ?
*Quelles particularités présentent les poids-lourds ?
*Quelles particularités présentent les véhicules encombrants ?
*Quelles particularités présentent les comportements des cyclistes ?
*Quelles particularités présentent les comportements des motocyclistes ?
*Comment reconnait-on un véhicule de transport d’enfants ?
*Comment se comporter en sa présence ?
*Quels sont les véhicules dits «d’intervention urgente » ?
*Comment se comporter en leur présence ?

L’élève doit être capable, grâce à la conduite commentée, de montrer :
*qu’il connaît les particularités des autres usagers et en tient compte
*qu’il les avertit lorsque cela est utile
*qu’il sait reconnaître qu’un autre usager a perçu ou n’a pas perçu sa présence

 

S’insérer, circuler et sortir d’une voie rapide

 

Même si l’autoroute est le réseau le plus sûr avec 9% des personnes tuées, tout conflit peut avoir, à cause de la vitesse pratiquée, de graves conséquences. Les risques peuvent se situer pendant l’insertion, en circulant ou au moment de la sortie .On peut noter ces quelques exemples :
*Insertion prématurée avec différentielle de vitesse important et risque de collision avec véhicule circulant sur la voie de droite de l’axe rapide
*Par manque d’analyse, arrêt d’une voie d’accélération et risque d’être percuté par un véhicule suiveur
*Risque de collision en chaîne en circulant avec des inters distances insuffisantes
*Collision avec des usagers circulant à droite en voulant emprunter brutalement une sortie
*Risque de percuter des usagers en étant surpris par une voie de décélération plus courte que prévu

 

Le trafic, important dans certaines agglomérations, ou rapide autour des grandes viles va nécessiter des compétences à la fois techniques et perceptives pour pouvoir s’insérer dans gêner ni prendre des risques. Pour y réussir, il est auparavant utile d’expliquer pourquoi :

 

*Quels sont les indices qui permettent d’évaluer la vitesse des autres véhicules ?
*Quels sont les causes d’erreur dans l’évaluation de la vitesse des autres ?
*Quelles sont les précautions à prendre quand on sort d’un immeuble ou d’une aire de stationnement ?
*Quelles sont les précautions à prendre avant de démarrer en quittant le bord du trottoir ?
*Comment démarrer après l’arrêt au STOP ?
*Comment entrer dans la circulation en utilisant une voie d’insertion ?
*Pourquoi le rôle des rétroviseurs est-il particulièrement important sur une autoroute ?

L’élève doit être capable :
**de s’insérer dans une circulation rapide sans commettre d’erreur grave :
• En sortant d’un immeuble (trois fois au moins)
• En sortant d’une station-service ou d’une aire de stationnement, si possible en traversant une piste cyclable (trois fois au moins)
• En partant de la bordure du trottoir, si possible alors que la voiture est dans une file de véhicule de stationnement
• En utilisant une voie d’insertion et en devant céder le passage (au moins quatre fois, alors que la circulation est plus ou moins dense)
On notera :
* l’évaluation des vitesses et des distances
*le choix du moment de la décision
*l’utilisation des capacités d’accélération de la voiture
** d’indiquer si un véhicule qui est derrière lui se rapproche ou bien suit sans que son conducteur ait l’intention de dépasser

 

Conduire dans une file de véhicules et dans une circulation dense

 

Une circulation dense implique généralement une vitesse plus réduite, avec des risques d’accrochages principalement. Les usagers vulnérables, piétons qui se faufilent aux traversées de chaussées et deux-roues en circulation inter-file, dont dans ce type de situation les plus exposés.
Ajoutons les risques suivants :
*Percuter l’usager qui freine brutalement à cause d’un temps inter-véhiculaire insuffisant (risque de télescopage et de collision en chaîne)
*Collision latérale lors d’un changement de file
*Se faire piéger et rester bloquer sur une voie ferrée (tramway ou train) alors que la circulation devant est arrêtée

 

Les conditions du trafic étant de plus en plus perturbées, aussi bien hors agglomérations qu’en agglomérations, les élèves conducteurs doivent y être confrontés afin de ne pas stresser inutilement une fois seuls. Chaque conducteur passerait, en moyenne, 70 heures par an dans le trafic à Paris, 50 heures à Lille, 34 heures à Lyon et 32 heures à Grenoble. Avant de se trouver confronté en pratique à cette situation, il faut au préalable expliquer pourquoi :

 

*Comment se comporter en présence d’un autobus ? D’un tramway ?
*Pourquoi ne doit-on pas s’engager dans une intersection encombrée ?
*Quels sont les risques particuliers dans les zones suburbaines ? Dans la traversée des petites agglomérations ?
*Quand peut-on dite que la circulation s’établit en file ?
*Peut-on changer de file pour essayer de gagner du temps ?
*Dans quel cas peut-on changer de file ?
*Quelles précautions faut-il prendre avant de changer de file ?
*Comment éviter d’être surpris par un ralentissement brusque ou un arrêt de file dans laquelle on circule ?
*Pourquoi faut-il rouler au centre de la voie ?
*Un déplacement latéral, sans changer de voie, peut-il être dangereux ? Pour qui ?
*Comment peut-on faciliter le changement de file que souhaite faire un autre conducteur ?
*Quelles sont les difficultés particulières de changement de file vers la droite ?
*Sur une voie rapide ou une autoroute, que faut-il faire si on est le dernier d’une file arrêtée ou très ralentie ?

L’élève doit être capable, dans une circulation dense, en commentant sa conduite sur les indices les plus utiles :
*d’ajuster la vitesse aux situations
*de se positionner sur la chaussée
*de respecter les distances de sécurité
*de se comporter en sécurité à l’égard des piétons et deux-roues
*de se comporter en sécurité en présence de feux tricolores
Il doit de plus en plus être capable, en circulant dans une file de préférence rapide :
*de choisir la file en fonction de l’itinéraire
*de maintenir la voiture au centre de la voie
*de respecter les distances de sécurité
*de changer de file en respectant les prescriptions, en choisissant le moment, en observant les autres véhicules, en avertissant et en l’exécutant en sécurité
*de prévoir l’éventuel ralentissement de la file

 

Connaître les règles relatives à la circulation inter-files des motocycles .Savoir en tenir compte.

 

Si la remontée de files à moto est assez pratique, en permettant d’éviter des encombrements coûteux en temps, elle n’en reste pas moins source de risques pour tous, tels que :
*perte de contrôle du motard en cas de vitesse excessive
*percuter une moto en se rabattant à droite sans contrôler l’inter-file
*percuter un motard en inter-file en voulant dépasser par la gauche un véhicule devant

 

Débat récurent depuis de nombreuses années , la circulation inter-files des motards est désormais tranchée , au moins temporairement par une phase d’expérimentation .D’une règle informelle connue de tous les motards mais pas forcément des autres usagers ,celle de dépasser lors d’un encombrement sur voie rapide ou autoroute entre l’avant-dernière et la dernière voie , on en fait aujourd’hui une règle formelle avec des conditions d’usage clairement définies. Même si expliquer à tous nos futurs élèves ces règles, et notamment que :

 

*Quelle est la largeur maximale des véhicules à deux ou trois roues motorisés autorisés à circuler en inter-files ?
*La circulation en inter-files est-elle autorisée sur les chaussées à double-sens ?
*Sur quelles files d’une chaussée à trois voies la circulation en inter-files est-elle autorisée ?
*La circulation en inter-files est-elle autorisée sur la chaussée à sens unique à l’intérieur d’une agglomération ?
*Quelle est la vitesse maximale autorisée pour les véhicules à deux-roues motorisés circulant inter-file ?

L’élève doit être capable :
*de circuler en files ininterrompues en étant attentif aux éventuels motards remontant les inter-files

 

Conduire quand l’adhérence et la visibilité sont réduites

 

Contrairement à ce que l’on pense, de bonnes conditions météo ont tendance à pénaliser la mortalité routière, le risque perçu plus faible amenant à davantage de prises de risque. Il n’en reste pas moins que la nuit (seulement 10% du trafic) génère près de 50% des personnes tuées.
Les risques les plus importants sont :
*Ecart de trajectoire par vent violent (choc frontal ou latéral avec glissière)
*Percuter un obstacle ou un véhicule devant soi par temps de brouillard
*Sortie de route la nuit, à cause d’un virage mal évalué
*Etre attiré par les feux du véhicule croisé si le regard est fixé sur eux
*Etre ébloui par les feux de route (ou feux de croisement mal réglés) d’un véhicule en sens inverse, et mordre alors sur l’accotement

 

Les conditions de conduite ne sont pas toujours optimales .Le sol n’est pas toujours sec et les conditions d’adhérence ne sont donc pas toujours les mêmes. Par ailleurs, les conditions de visibilité peuvent changer avec la nuit et les intempéries .A chaque fois, le conducteur doit s’adapter et ajuster son comportement. Pour cela, il faut expliquer pourquoi :

 

*Dans quels cas une chaussée devient-elle glissante ?
*Quelles sont les prescriptions réglementaires relatives à la vitesse par temps de pluie ? Pourquoi faut-il ralentir quand les conditions météorologiques sont défavorables ?
*Dans quelle proportion la distance de freinage peut-elle être augmentée par temps de pluie ?
*Qu’est ce que l’aquaplaning (aquaplanage ou hydroplanage) ?
*Quel est le danger des flaques d’eau ?
*Quand et où se forme le verglas ?
*Comment réduire les risques de la conduite dus au verglas ?
*Comment les réduirais par temps de neige ?
*Quels équipements peuvent diminuer les risques en cas de verglas ? De neige ?
*Citez des cas où la visibilité est diminuée par la configuration des lieux ?
*Quels sont les risques entrainés par la diminution de la visibilité en cas de pluie ? De neige ? De brouillard ?
*Comment éviter la buée sur les vitres de la voiture ?
*Pourquoi doit-on allumer les feux de croisement en cas de pluie ? De neige ? De brouillard ?
*Quelles précautions faut-il prendre pour que la visibilité soit meilleure ?
*Quelle est la portée du faisceau de croisement ? Et pourquoi ?
*Quels sont les risques de l’éblouissement ? Comment les diminuer ?
*Pendant la nuit, comment faire un avertissement lumineux en abordant une intersection ?
*Quels sont les risques particuliers au crépuscule ?
*A partir de quel moment doit-on allumer les feux ? Lesquels ?
*Quelle est la relation entre la visibilité et la distance d’arrêt ?

L’élève doit être capable :
*de contrôler l’usure des pneumatiques
*de freiner sur sol mouillé en évitant de bloquer les roues (sans ABS)
*d’indiquer les indices utiles à la réduction d’adhérence et/ou de visibilité
*d’adapter sa vitesse aux conditions d’adhérence et/ou de visibilité
*d’utiliser les feux la nuit ou par visibilité réduite

 

Conduire à l’abord et dans la traversée d’ouvrages routiers tels que les tunnels, les ponts …

 

Les accidents dans les tunnels sont rares mais très lourds de conséquences à chaque fois .Les risques dans la traversée d’ouvrages tels que les tunnels ou les ponts sont entre autres :
*Faire un écart vers un autre usager et le percuter en passant sur un pont venté
*Ne pas voir, à cause de l’obscurité de l’entrée du tunnel, des véhicules arrêtés et les percuter
*Propager un incendie en voulant dépasser un véhicule en feu ou se rapprocher trop près du foyer
*Créer un sur-accident en essayant de faire demi-tour
*Etre asphyxié en voulant rester dans le tunnel près de son véhicule

 

Le passage d’un tunnel peut être délicat en voiture. Outre les différences brutales de luminosité, des changements d’adhérence, à cause des infiltrations d’eau sous la voûte, peuvent à tout moment surprendre l’automobiliste. Je dois donc informer mes élèves des particularités de la conduite à l’abord ou dans la traversée d’ouvrages routiers tels que les tunnels, les ponts, qu’ils soient classiques ou mobiles. La connaissance de certaines règles spécifiques ou comportements à tenir est nécessaire. On devra expliquer pourquoi :

 

*Puis-je faire un demi-tour dans un tunnel ?
*Que signifient des lumières bleues dans un tunnel ?
*Dois-je utiliser mon téléphone portable pour prévenir les secours lors d’un accident dans un tunnel ?
*Quels sont les risques lors de la traversée d’un pont ?

L’élève doit être capable :
*en traversant un tunnel, de respecter les vitesses minimales obligatoires, de ne pas dépasser les vitesses maximales autorisées, de laisse l’inter distance suffisante grâce aux lumières bleues

 

Suivre un itinéraire de manière autonome

 

Si 2/3 des accidents ont lieu à moins de 15 km du domicile (trajet connu), les risques présents lors des autres trajets.ces risques sont par exemple :
*En cherchant sa route, ne pas apercevoir un piéton qui traverse ou un feu qui change de couleur
*Se faire percuter en tournant brutalement
*Faire des écarts brusques de trajectoire à cause des indications du GPS et percuter un deux-roues par exemple

 

Une fois seul au volant, l’élève sera alors apprenti conducteur devant prendre les décisions de façon autonome. Qui ne se souvient de ces premiers kilomètres ainsi livré à lui-même ? Une bonne préparation est donc indispensable, adossée à des connaissances solides, Il faut donc expliquer pourquoi :

 

*Comment peut-on s’informer avant d’entreprendre un trajet ?
*Qu’est ce que la légende d’une carte ? Qu’y trouve-t-on ?
*Pourquoi est-il utile de consulter un plan à l’avance quand on ne connait pas une ville ?
*Quels sont les différents types de panneaux de direction ? Que signifie leur couleur ?
*Qu’est ce qu’une « onde verte » ?

L’élève doit être capable :
*de préparer à l’avance un court itinéraire, grâce à un plan ou un imprimé d’internet
*de le suivre ensuite en leçon en donnant la signification des panneaux de direction, tout en respectant la signalisation et les règles de circulation

 

Préparer et effectuer un voyage long distance en autonomie

 

Les risques d’accident sur les longs trajets ou les courts trajets ont des points communs quant aux problèmes de perception (usager ou signalisation) en cherchant sa route, auxquels il faut rajouter :
*Un arrimage insuffisant des bagages ou des objets précédents à l’intérieur du véhicule et qui pourraient venir gêner ou heurter le conducteur lors d’un freinage appuyé
*Un éclatement de pneumatique insuffisamment gonflé avant de partir
*Ne pas bien gérer la fatigue et les risques d’endormissement pouvant entrainer des conséquences catastrophiques. Sur autoroute, la somnolence ou la fatigue sont relevées dans 26% des accidents mortels.
*Les risques d’endormissement sur autoroute qui sont encore plus présents qu’ailleurs (près d’un accident mortel sur trois). Ces risques ne sont pas seulement présents la nuit, car la moitié des accidents mortels présentant le facteur « somnolence » sur autoroute surviennent entre 15 et 16 heures.

 

Continuité de la sous-compétence précédente, mais élargie à la notion de voyage longue distance, l’élève doit aussi appréhender la fatigue .Pour préparer et effectuer ce type de trajet en autonomie, il est plus utile de savoir pourquoi :

 

*Comment peut-on s’informer avant d’entreprendre un voyage de longue distance ?
*Quelles sont les précautions à prendre pour le conducteur avant d’effectuer un voyage long distance en autonomie ?
*Quelles sont les précautions à prendre sur le véhicule avant d’effectuer un voyage de longue distance en autonomie
*Pourquoi faut-il prévoir des pauses si on fait un long parcours ?
*Quelle est la différence entre un itinéraire « bis » et un itinéraire de « substitution » ?
*Quels sont les effets de la fatigue sur les comportements du conducteur ?
*Quels sont les conditions qui augmentent la fatigue ?
*Quelle est l’influence de la monotonie de la conduite ?
*Comment s’aperçoit-on qu’on est fatigué ?
*Que faut-il faire si on se sent fatigué ?
*Peut-on retarder l’apparition de la fatigue ?
*Que faire avant et pendant un long parcours pou diminuer les risques causés par la fatigue ?
*Pourquoi un conducteur débutant se fatigue-t-il plus rapidement que les autres ?

L’élève doit être capable :
*de préparer à l’avance un itinéraire longue distance, grâce à une carte ou un imprimé d’internet
*de procéder aux vérifications du véhicule
*de suivre, lors d’un voyage-école, l’itinéraire préparé, en donnant la signification des panneaux de direction et en respectant les pauses nécessaires

 

Connaître les principaux facteurs de risque au volant et les recommandations à appliquer

 

Au volant le risque peut être pris par méconnaissance des conséquences de certains comportements, aussi le rôle de l’enseignement est d’apporter des informations précises. Mais ce peut être aussi un risque d’accepté car perçu comme négligeable (principe de « l’homéostasie du risque » – c’est quand je ne perçois pas de risque que j’en prends), alors la discussion sur les motivations dans la prise des risques est essentielle. Ces risques peuvent être :
*Alcool : premier facteur déclenchant d’accident mortel (30% des tuées)
*Usage de produits stupéfiants : plus de 13% des accidents mortels. Dans la moitié des cas, l’alcool est également présent. En consommant du cannabis, le risque d’être responsable d’un accident mortel est près de 2 fois supérieures. En association avec l’alcool, ce risque est 14 fois plus élevé.
*Consommation de médicaments : 3% des accidents
*Vitesse excessive ou inadaptée : au moins 25% des accidents mortels
*Facteur « malaise et fatigue » : 8% des décès routiers
*Ceinture pas ou mal attachée : 18,8% de la mortalité routière des automobilistes

 

Nos élèves, après avoir acquis une conduite autonome dans les prises de décision, vont aussi être confrontés à des situations à risque dont ils n’ont pas toujours la notion, ni la capacité d’auto-évaluation .C’est ce qui explique leur surreprésentation dans la mortalité routière. Il est donc particulièrement crucial d’aborder avec eux les différents facteurs de risque au volant et les recommandations qu’il convient d’appliquer. On doit leur expliquer pourquoi :

 

*Qu’appelle-t-on « alcoolémie » ?
*Comment mesure-t-on l’alcoolémie ?
*Quel est le taux d’alcoolémie qui entraîne des sanctions graves s’il est atteint ou dépassé ?
*Quelle est l’influence de l’alcoolémie sur :- la perception – les gestes – les attitudes (prise de risque) ?
*Pourquoi les effets de l’alcool sont-ils particulièrement important chez les conducteurs débutants ?
*Quels sont les effets des médicaments sur le conducteur ?
*Quels sont les effets des produits stupéfiants sur le conducteur ?
*Quels sont les risques d’une vitesse excessive ?
*Quels sont les risques liés à l’utilisation d’un Smartphone ?

Pas de savoir-faire, on le comprend aisément, dans cette sous-compétence.

 

Connaître les comportements à adopter en cas d’accident : protéger, alerter, secourir

 

Si un accident à lui seul peut générer des victimes, il arrive qu’un mauvais balisage ou un mauvais comportement d’observateurs ou de témoins aggrave la situation présenté. Ces risques sont les suivants :
*Sur-accident à cause d’une absence de balisage du ou des véhicules accidentés
*Sur-accident pendant le balisage (être percuté pendant le placement du triangle de pré signalisation par exemple)
*Passagers percutés sur la bande d’arrêt d’urgence (non évacués derrière la glissière ou non visibles car sans gilet haute visibilité)
*Secours alertés de façon imprécise
*Gestes de secourisme inappropriés (risque d’aggravation des blessures)

 

En conduite automobile, comme dans d’autres domaines, le risque zéro n’existe pas, et les collisions sont parfois inévitables. On recense des accidents matériels (plus de 2 millions chaque année) mais aussi malheureusement des accidents corporels. Tout automobiliste sera donc confronté, un jour ou l’autre, à l’expérience de la collision en tant qu’observateur ou en tant qu’acteur. Il faut donc que nos futurs usagers de la route sachent pourquoi :

 

*Que signifient les termes : « délit de fuite » et « non-assistance à personne en danger » ?
*Quand et comment s’arrêter en présence d’un accident ?
*Comment baliser le lieu de l’accident ?
*Comment et qui alerter ?
*En présence d’un blessé, que peut-on faire ? Que ne doit-on pas faire ?

L’élève doit être capable :
*de remplir un constat amiable
*à partir d’une simulation d’accident, en sale ou sur le terrain , de savoir alerter les secours (connaître les numéros d’appel d’urgence , 112 – 15 – 17 – 18), de savoir l’endroit , d’indiquer la gravité de l’accident et de baliser les lieux

 

Faire l’expérience des aides à la conduite du véhicule (régulateur, limiteur de vitesse, ABS, aides à la navigation …)

 

Outre le fait de se sentir surprotégé par la différente assistance à la conduite disponibles, et ainsi de relâche sensiblement sa vigilance, on peut noter les risques suivants :
*Oublier son régulateur de vitesse lors d’une circulation de files ou perdant un ralentissement soudain et freiner alors brutalement
*Aquaplanage en utilisant le régulateur de vitesse par temps de forte pluie
*Percuter un véhicule à cause de l’effet de surprise provoqué par la vibration de la pédale de frein au moment du déclenchement de l’ABS
*Emprunter un sens interdit ou faire une manœuvre hasardeuse de demi-tour à cause des indications du GPS
*Percuter un obstacle ou un usager lors d’une manœuvre contrôlée au seul radar de recul
*S’endormir sur l’autoroute avec le régulateur enclenché

 

Les aides à la conduite se multiplient depuis ces dernières années, pour en arrive peut-être à la voiture autonome. Si à ce jour certain de ces aides peuvent être désactivées par l’inspecteur au moment du bilan de compétence, il nous appartient d’entrainer l’élève à ces dispositifs. Et pour les utiliser au mieux, il est important de comprendre pourquoi :

 

Les aides à la conduite se multiplient depuis ces dernières années, pour en arrive peut-être à la voiture autonome. Si à ce jour certain de ces aides peuvent être désactivées par l’inspecteur au moment du bilan de compétence, il nous appartient d’entrainer l’élève à ces dispositifs. Et pour les utiliser au mieux, il est important de comprendre pourquoi :

 

*Quel est le principe de fonctionnement du régulateur de vitesse ?
*Quel est le principe de fonctionnement du limiteur de vitesse ?
*Que veut dire ABS et à quoi sert-il ? Et l’AFU ? Et l’ESP ?
*Quelle est l’utilité du GPS ? Quelles sont ses limites ?
*Quelle est l’utilité d’un dispositif d’aide au stationnement ? Quelles sont les limites du radar de recul ?

L’élève doit être capable :
*d’actionner le régulateur de vitesse ou le limiteur de vitesse (si le véhicule en est équipé)
*de faire l’expérience d’un déclenchement de l’ABS (sur une piste dégagée et si le véhicule en est équipé)
*de paramétrer le GPS et de suivre l’itinéraire

 

Avoir des notions sur l’entretien, le dépannage et les situations d’urgence

 

Tout défaut dans l’entretien, le dépannage ou la non maîtrise des situations d’urgence peuvent avoir des conséquences fâcheuses sur le plan de la sécurité, telles que :
*Déraper ou glisser en abordant un virage avec des pneus sous-gonflés ou usés
*Faire de l’aquaplaning par temps de pluie avec des pneus usés
*Percuter des usagers lors d’un freinage pour avoir négligé de changer les plaquettes de frein
*Se faire heurter par un autre véhicule lors du changement d’une roue au bord de la route
*Partir en tête-à-queue en tournant le volant dans le mauvais sens ou en serrant trop fortement le frein à main lors d’une situation d’urgence

 

Si les véhicules modernes tombent moins en panne que par le passé, nos conducteurs débutants préfèrent acheter, pour des raisons économiques logiques, des véhicules d’occasion. Aussi, leur entretien doit être effectué rigoureusement, et ceci de façon régulière .Il apparait alors nécessaire de leur expliquer pourquoi :

 

*Comment vérifier l’usure et le gonflage des pneus ?
*Quel est le rôle des amortisseurs ?
*Comment s’aperçoit-on que les freins ne sont pas en bon état de fonctionnement ?
*Où trouve t-on les indications concernant l’entretien de la voiture ?
*Quels sont les outils et accessoires qu’il est utile d’avoir en permanence dans la voiture ?
*Comment régler les feux en fonction de la charge du véhicule ?
*Que faire en cas de : – montée des roues sur le bas-côté ? – défaillance du frein principal ?
– éclatement d’un pneu ? – incendie ? – nécessité d’un remorquage ?

L’élève doit être capable :
*de trouver une information dans la notice du constructeur
*de trouver sommairement la répartition du freinage
*de changer une roue
*de changer une ampoule électrique
* de contrôler l’usure et le gonflage des pneus
*si cela est possible, de réaliser un freinage d’urgence à diverses allures, sans bloquer les roues

 

Pratiquer l’écoconduite

 

La pratique de l’écoconduite n’amène pas de risques spécifiques au niveau de l’accidentologie, c’est plutôt le contraire. Cependant, anticiper exagérément ou ralentir très tôt aux approches des feux ou des carrefours giratoires peut surprendre d’autres usagers, surtout si on évite de solliciter le frein principal et donc d’allumer les feux stop. Attention à ne pas vouloir non plus faire du zèle en coupant le moteur dans une descente au risque de ne plus avoir ni frein ni direction. Cela étant dit, il y a plus de risques à ne pas pratiquer l’écoconduite, comme :
*Une surconsommation de carburant à cause d’une conduite nerveuse ou sportive
*Une pollution excessive générée par un véhicule trop âgé ou dont l’entretien est négligé

 

Pratiquer l’écoconduite est une nécessité à beaucoup d’égards. Outre les économies réalisées qui peuvent être très importantes, cela permet de réduire l’impact environnemental et les émissions de gaz à effet de serre comme CO2. Cependant, un intérêt majeur au regard de nos jeunes conducteurs est aussi de diminuer l’insécurité routière par une conduite plus apaisée. C’est la raison pour laquelle nos élèves doivent savoir pourquoi :

 

*La pratique de l’écoconduite présente quels différents intérêts ?
*Quels sont les principales règles et principe d’écoconduite ?
*Quels sont les accessoires des véhicules qui peuvent favoriser l’écoconduite ?

L’élève doit être capable :
*lors d’un parcours hors et en agglomération, de passer les rapports de vitesse à un régime adapté à la pratique de l’écoconduite
*si le véhicule en est équipé, d’utiliser le régulateur de vitesse lors d’un parcours hors agglomération
*’d’anticiper lors des ralentissements pour éviter dans la mesure du possible d’utiliser le frein principal

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